Home Presseplus

 

Vie culturelle
Mercredi 26 novembre 1997 (18h01)

Adieu, Barbara

(PRESSE +)- C'est dans la nuit du lundi 24 novembre au mardi 25 novembre que Barbara, la chanteuse vêtue de noir, est décédée à l'hôpital américain de Paris (Neuilly-sur-Seine), des suites d'un choc toxico-respiratoire. Elle était âgée de 67 ans. Ainsi, c'est une grande dame de la chanson française qui disparaît... C'est l'histoire de Monique Serf, une petite parisienne passionnée de piano et de chant, qu'elle pratiqua d'abord au Conservatoire de Paris, avant de s'envoler vers la liberté des cabarets. Ainsi, après un séjour de deux ans à Bruxelles, elle ouvre un cabaret sur la rive gauche de Paris. Grâce à une interprétation magistrale de chansons réalistes et comiques, comme "le fiacre et maîtresse d'acteur", de Léon Xanroff, ou "les amis de monsieur", de Fragson, elle se fait repérer et se fait embaucher à l'Ecluse, un cabaret parisien. Là, elle aborde un répertoire encore plus ambitieux, passant de Ferré à Mac Orlan, puis à Brassens. C'est alors qu'en 1957, sortira un premier 45 tours, intitulé "Mon pote le Gitan", de Jacques Verrières. Puis en 1959, "la chanteuse de minuit" se met à écrire, même si le Grand Prix du disque, elle l'obtient en interprétant Georges Brassens. C'est en 1961 que Barbara s'attaquera véritablement à la scène, en se produisant à Bobino, un lieu mythique où elle chantera quelques années plus tard aux côtés d'un de ses auteurs favoris, Georges Brassens. La tournée des grandes salles commence: en 1969, elle conquit l'Olympia, qu'elle ne retrouvera que 10 ans plus tard. Entre-temps, la dame en noir a tourné quelques films, comme "Je suis né à Venise", de Maurice Béjart, et créé une pièce de théâtre vouée à l'echec, "Madame". Les années 70 seront alors les années de gloire de Barbara...
(Sources: Libération, Le Monde)